Violences sexuelles dans l’enseignement supérieur
Les mouvements sociaux tels que #MoiAussi et #AgressionNonDénoncée illustrent sans équivoque l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dans les différents milieux, et celui de l’enseignement supérieur ne fait pas exception. Au Québec, l’Enquête Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire (ESSIMU) a révélé que 36,9 % des personnes étudiant ou travaillant dans six universités ont subi au moins une forme de violence sexuelle en milieu universitaire. La mobilisation des diverses expertises est essentielle pour documenter les différentes facettes de cette problématique et pour développer des interventions préventives efficaces.
De la recherche inspirante
La visée ultime de la Chaire de recherche est de contribuer à la prévention des violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieur, au Québec et au Canada. Sa programmation de recherche se déploie dans trois axes à la fois distinctifs et complémentaires qui se résument à l’observation, l’évaluation et la mobilisation. Reconnaissant que la concertation de tous et toutes garantit l’identification des problèmes émergents de même que les solutions rassembleuses, la démarche partenariale et le processus de coconstruction des connaissances constituent ses deux piliers majeurs.
Des bénéfices pour la société
- Documenter l’ampleur, les diverses manifestations, les répercussions, les trajectoires de signalement et autres
enjeux reliés aux violences sexistes et sexuelles. - S’inspirer des meilleures pratiques pour développer des interventions de prévention efficaces et adaptées.
- Contribuer à la transformation sociale des normes sociales vis-à-vis ces violences.
- Diffuser et mobiliser les connaissances auprès des institutions, des groupes, des individus.
Exemples de projets
Trajectoires de dévoilement à l’institution
Ce projet documente les trajectoires de personnes victimes de violences sexuelles, ayant dévoilé l’événement à leur université d’appartenance. Il importe de mieux comprendre les facilitateurs et les obstacles rencontrés dans ce parcours, de même que les impacts pour ces personnes. Ce projet contribue à une meilleure compréhension des besoins de soutien et d’accompagnement chez les personnes victimes, de même qu’aux interventions les plus prometteuses dans les établissements d’enseignement.
Violences sexuelles en milieu collégial
Le projet intercollégial d’étude sur le consentement, l’égalité et la sexualité (PIECES) permet d’établir un portrait des situations de violences sexuelles en milieu collégial au Québec, auprès de personnes travaillant ou étudiant dans les cinq cégeps partenaires. Les résultats documentent plusieurs enjeux importants : l’ampleur, les répercussions, les motifs de non-signalement, les croyances face au consentement sexuel et le sentiment de sécurité. Ces résultats guident les institutions collégiales pour le développement des stratégies de prévention et de soutien auprès des personnes victimes.
Partenaires
Organismes d’aide pour les victimes de violences à caractère sexuel; ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur; organisme Boscoville; Fédération des cégeps; Conseil québécois LGBT; DAWN/RAFH Canada; Service aux collectivités de l’UQAM
Mots-clés
Prévention | Harcèlement sexuel | Sexisme | Violences à caractère sexuel | Établissements d’enseignement supérieurPour en savoir plus
Chaires de recherche-innovation Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieurTitulaire
Manon Bergeron, professeure au Département de sexologie514-987-3000 poste 3535